dimanche 23 novembre 2014

Faisant suite à ma page de blog : "bilan de ma Mission",

 .... voila la reponse d'un ami ... 
  Si l’on en croit le grand romantique François-René de Chateaubriand, « l'homme n'a pas besoin de voyager pour s'agrandir ; il porte avec lui l'immensité. Si dans l'oubli profond de soi-même, dans votre immobilité, dans votre silence, vous ne trouvez pas l'infini, il est inutile de vous égarez aux rivages du Gange.  »


... Et voila ce que j'ai trouve sur le web à ce sujet !

Analyse :
Pour comprendre cette affirmation il faut commencer par bien comprendre ce que peut désigner ici l'expression « s'agrandir » et le rapport éventuel avec le voyage. « S'agrandir », c'est ici dépasser sa propre vision quotidienne du monde, percevoir que d'autres conceptions du monde existent, et en faire l'expérience. A ce titre, l'expérience du voyage  n'est pas seulement l'expérience du dépaysement mais également  la confrontation avec l'autre.
 Tout dépend de la manière dont on voyage. Il est clair que ce que Chateaubriand récuse lorsqu'il affirme que « L'homme n'a pas besoin de voyager pour s'agrandir » est que l'homme peut sortir de sa condition sans changer de place, que le changement spatial n'est pas ce qui apporte l'expérience du voyage comme sortie de soi-même. Cela nous invite à distinguer le voyage comme déplacement spatial et le voyage comme un déplacement du mode de vie, des croyances... Mais, dans la citation de Chateaubriand, ce dernier poursuit en disant, contre l'idée que le voyage serait nécessaire, que « l'homme porte en lui l'immensité », on pourrait dire l'incommensurabilité. Par le voyage, l'homme ferait l'expérience de sa propre immensité, c'est ce que rend possible l'expérience de la lecture. Ce mouvement de retour sur soi, il nous faut, dans notre dissertation, l'éclaircir sans tomber dans une affirmation suspecte du type « tout voyage nous agrandit ».     
  On peut également porter notre réflexion dans une autre direction que celle de Chateaubriand, car il ne suffit pas d'entendre ce qu'il a voulu dire, mais d'avoir à l'égard de sa pensée une posture critique. Ceci peut se faire de deux manières : soit en affirmant que l'homme ne porte pas en lui l'immensité, soit en montrant que l'immensité ne contredit pas le besoin du voyage, à condition de définir ce que l'on entend par voyage.

Problématisation:
   
Si l'homme porte en lui l'incommensurabilité, au moins en capacité, l'expérience du voyage ne lui est-il pas nécessaire pour la découvrir, et en tirer des leçons pour sortir de ses propres déterminations ?

vous avez ... 6 heures ... !

2 commentaires:

  1. Bravo, Philippe pour cette dissertation sur le sens caché du voyage! Comme disait Kierkegaard "ce n'est pas le chemin qui est difficile, c'est le difficile qui est le chemin" Amicalement Paul

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  2. je suis plutot d'accord avec la citation de Chateaubriand ... le reste, c'est tres bien ecrit ... merci pour le commentaire !

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