.... voila la reponse d'un ami ...
Si l’on en croit le grand romantique François-René de Chateaubriand, « l'homme n'a pas besoin de voyager pour s'agrandir ; il porte avec lui l'immensité. Si dans l'oubli profond de soi-même, dans votre immobilité, dans votre silence, vous ne trouvez pas l'infini, il est inutile de vous égarez aux rivages du Gange. »
Si l’on en croit le grand romantique François-René de Chateaubriand, « l'homme n'a pas besoin de voyager pour s'agrandir ; il porte avec lui l'immensité. Si dans l'oubli profond de soi-même, dans votre immobilité, dans votre silence, vous ne trouvez pas l'infini, il est inutile de vous égarez aux rivages du Gange. »
... Et voila ce que j'ai trouve sur le web à ce sujet !
Analyse :
Pour comprendre cette affirmation il faut commencer par bien
comprendre ce que peut désigner ici l'expression « s'agrandir » et le
rapport éventuel avec le voyage. « S'agrandir », c'est ici dépasser
sa propre vision quotidienne du monde, percevoir que d'autres conceptions du monde
existent, et en faire l'expérience. A ce titre, l'expérience du voyage
n'est pas seulement l'expérience du dépaysement mais également la
confrontation avec l'autre.
Tout dépend de la manière dont on voyage. Il est clair que
ce que Chateaubriand récuse lorsqu'il affirme que « L'homme n'a pas besoin
de voyager pour s'agrandir » est que l'homme peut sortir de sa condition
sans changer de place, que le changement spatial n'est pas ce qui apporte l'expérience
du voyage comme sortie de soi-même. Cela nous invite à distinguer le voyage
comme déplacement spatial et le voyage comme un déplacement du mode de vie, des
croyances... Mais, dans la citation de Chateaubriand, ce dernier poursuit en
disant, contre l'idée que le voyage serait nécessaire, que « l'homme porte
en lui l'immensité », on pourrait dire l'incommensurabilité. Par le
voyage, l'homme ferait l'expérience de sa propre immensité, c'est ce que rend
possible l'expérience de la lecture. Ce mouvement de retour sur soi, il nous
faut, dans notre dissertation, l'éclaircir sans tomber dans une affirmation
suspecte du type « tout voyage nous
agrandit ».
On peut également porter notre réflexion dans une autre
direction que celle de Chateaubriand, car il ne suffit pas d'entendre ce qu'il
a voulu dire, mais d'avoir à l'égard de sa pensée une posture critique. Ceci
peut se faire de deux manières : soit en affirmant que l'homme ne porte
pas en lui l'immensité, soit en montrant que l'immensité ne contredit pas le
besoin du voyage, à condition de définir ce que l'on entend par voyage.
Problématisation:
Si l'homme porte en lui l'incommensurabilité, au moins en
capacité, l'expérience du voyage ne lui est-il pas nécessaire pour la
découvrir, et en tirer des leçons pour sortir de ses propres
déterminations ?
vous avez ... 6 heures ... !
vous avez ... 6 heures ... !
Bravo, Philippe pour cette dissertation sur le sens caché du voyage! Comme disait Kierkegaard "ce n'est pas le chemin qui est difficile, c'est le difficile qui est le chemin" Amicalement Paul
RépondreSupprimerje suis plutot d'accord avec la citation de Chateaubriand ... le reste, c'est tres bien ecrit ... merci pour le commentaire !
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