Hey Joe ! - Balik Probinsiya
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« Hey Joe ! » voila
comment les philippins nous interpellent dans la rue ! C’est familier,
sympathique ! … moi, j’aime bien ! Je leur réponds de même : « hey
Joe ! », cela les fait sourire !
Voyage N*2 en province : Masbate
Helen, assistante sociale responsable des familles qui,
« habitant » dans le bidonville de Payatas ont choisies le retour
dans leur Province il y a maintenant 5 ans, fait ce voyage « très
fatiguant » une fois par an. - comme pour le voyage N*1.
En lisant le site de VIRLANIE, depuis la France, j’ai été
très intéressé par ce programme de Retour en Province.
Donc très vite, en arrivant a Manille, j’ai demande à Helen
si je pourrais me joindre à elle.
Évidemment pas question de faire supporter mes frais de
voyage à VIRLANIE.
Ces destinations ne sont dans aucun livre touristique.
Hélène organise ses visites a partir de Manille, et lors du
voyage, très régulièrement elle utilise son téléphone portable (texto) pour
confirmer les RV, réserver un Jeppney, connaître (confirmer) l’heure de départ
du bateau, du bus etc. …
David (mon collègue de Pondichéry) à la chance d’être avec
nous !
J’ai dit voyage TRÈS FATIGUANT – en effet ce voyage a
duré 6 jours :
Pendant 2 nuits nous avons dormi dans le bus,
Et 2 matins nous nous sommes levés à 3 heures !
Ce voyage a donc été pris sur mes vacances. Mais c’est
vraiment très utile que le responsable des parrainages et l’assistante-sociale
fassent ensemble ce voyage :
- Les familles, très timides au début montrent vite un grand intérêt a notre présence,
- Les autorités locales (que nous ne manquons pas de saluer quand c possible) nous questionnent sur VIRLANIE, les enfants des rues, Payatas (bidonville),
- Aux écoles ou lycées dans lesquels les enfants sont inscrits, le directeur, les enseignants nous questionnent aussi sur notre engagement.
Une directrice dira au
moins une 20taine de fois(en parlant des enfants) : « they r really
lucky » (ils ont vraiment de la chance).
Moyens de transports utilisés :
Marche :
Pédicab :
Tricycle :
Moto :
Bateau à balancier
(Bangka ou Pumpboat) :
Jeepney :
Minibus :
bus :
Marche :
Pédicab :
Tricycle :
Moto :
Bateau à balancier
(Bangka ou Pumpboat) :
Jeepney :
Minibus :
bus :
Départ vendredi 31 janvier 15h. de la maison.
Nous savons qu’il va y avoir une nuit de bus … donc cool ! Ce vendredi du « nouvel an chinois ».
Hélène habite au nord de Manille ; notre maison est au sud alors nous avons RV à la gare- routière CUBAO située à l’Est : pas question de demander à Helen d’aller nous chercher.
Manille est une ville immense, mais avec David, et avec le téléphone
portable, je ne suis pas inquiet. Pourtant, il faut faire attention car beaucoup
de rues ont 2 noms … évidemment le nom habituellement utilise n’est pas celui
qui est écrit aux angles des intersections.
Nous partons à pied jusqu'à la station de métro Guadalupe sur
la ligne MRT : 4 kms. Cela fera 1 heure de marche.
Guadalupe :
Prénom espagnol et portugais
En référence à la rivière Guadalope affluent de l’Èbre en Espagne
Nom vient de l'arabe « wad al-lub » rivière aux cailloux
noirs,
Notre-Dame de Guadalupe, nom donné à
la Vierge
Marie lors de son apparition à un indigène des Amériques en 1531.
Le quartier de Makati dans lequel est situe l’office de
Virlanie est plutôt sympa : pas trop de monde, pas d’immeubles nous
traversons ce quartier en passant par le marché. Je commence à connaître le
coin. Et, David en profite pour me montrer 2 sari-sari bien sympa.
Prenons Rizal Street (Rizal, héros national – il s’est illustré
contre la colonisation espagnole !) Nous rejoignons la rivière Pasig, la
longeons. Maintenant cette partie de trajet est nettement moins sympa : du
bruit de la circulation. Enfin bon nous arrivons au Metro.
C’est la 2eme ligne ; beaucoup de monde, même un jour férié,
c’est assez impressionnant. Je n’ai aucun souvenir de foule de cette ampleur dans
un pays européen :
A Paris, aux heures d’affluence, le métro est le lieu ou une
foule compacte se déplace … c’est aussi impressionnant. Mais il me semble
qu’ici c a une autre échelle !
… cela me surprend même si a Tokyo, au Caire, en Inde nous
avons déjà été habitue a ce flot de personnes !
La station de métro Guadalupe a un centre commercial – juste
avant l’accès aux lignes : nous nous trompons et nous retrouvons dans ce
centre … nous nous dirigeons sur le quai … mais la aussi nous nous
trompons : direction opposée. Mais nous finissons par être au bon endroit.
Sur le quai, une flèche jaune au sol indique l’endroit des portières du train …
assez discipliné, les philippins se mettent les uns derrière les autres.
Évidemment le sac a dos est mis sur le ventre … le métro arrive, les portes
s’ouvrent, la rame est déjà bien pleine …
Les premiers passagers ne veulent pas descendre de la rame
pour laisser les autres personnes descendre … donc chacun pousse : ceux
qui vêlent descendre, ceux qui veulent monter … cette bousculade n’est pas
sympa mais il faut bien en passer par la !
Donc a force de pousser, nous finissons par monter !
Nous devons descendre a la 5* station … mon téléphone se met
à sonner. Serres comme nous sommes, je n’ai pas envie de fouiller dans nom sac.
Mais cela recommence … recommence … J’avais pris la précaution de mettre le téléphone
dans la poche en haut du sac … je l’entends, et peut donc le prendre … c’est
Hélène qui me dit qu’elle est arrivée et nous attend.
Elle est inquiète, car notre RV est devant le Mac-Do en
sortant du métro, elle s’est aperçue qu’il y a 2 Mac-Do …
Nous sortons, et facilement nous retrouvons Hélène souriante
de nous voir malgré l’affluence !
Le bus est la … l’heure de départ : 5h, correspond a
l’heure des embouteillages … ce n’est pas très intelligent. Heureusement que je
ne conduis pas dans ce trafic … un périphérique existe, il doit bien avoir 6
voies de large dans chaque sens … mais comme tout est bouche. Comme la
circulation est anarchique … enfin bon patience. Le bus est heureusement
climatise ! Makati est si moderne, les dimensions sont si imposantes que
j’ai l’impression d’être en Amérique.
Il semble évident qu’avec 15 millions d’habitants. La circulation
est un gros problème a Manille … 2 lignes de métro seulement, une ligne de
train complètement obsolète …
Pas de commentaires …
Samedi
1er février : arrivée 5h du matin - Legazpi
Lorsque le bus arrive à Legazpi, je suis encore endormi.
C’est Hélène qui est aux commandes : on va à l’hôtel,
on laisse quelques affaires et on repart pour Donsol.
Le volcan Isarog
« volcan parfait » se voit bien.
Nous arrivons
au port de Pilar :
Il fait gris, nous prenons un petit déjeuner bien sympa sur
le port … et l’on apprend qu’il y a un avis de typhon force 1 (l’échelle en
contient 5). C’est vrai qu’il a plu presque toute la nuit. C’est sans doute
l’explication du temps gris … a cause de cet avis, les navettes des bateaux
pour les îles d’en face sont annulées.
Je ne trouve pendant pas le temps si mauvais que cela ….
Nous prenons un tricycle pour Donsol …
Arrivée au centre d’accueil des visiteurs une bonne 30taine
de touristes est déjà la a faire les 100 pas …
Pourquoi sommes-nous la ?
Présence de Requin-baleines BUTANDING (c’est leur nom
ici) : ce sont les plus gros poissons au monde !
Comme vous aller le voir … nous n’avons pas été manges par
les plus gros poissons du monde … par contre nous avons mangé les plus petits
poisons du monde, ils ne sont aussi pas très loin dans le lac de Buhi.
Lac Buhi est où les plus petits poissons péchés
sont vendus au marché : Luzonensis
de Mistichthys.
Revenons au poisson-baleine :
Aucun danger, leur bouche est immense mais ne contient
aucune dent : ils se nourrissent de plancton.
Cet avis de typhon est évidemment reçu ici et empêche toute sortie.
Nous poirotons 2 heures, le paysage en bord de mer, la fatigue sans doute aussi
permettent de ne pas être impatient !
Vers 10h30, nous appareillons, nous sommes 6 touristes + le
capitaine, le barreur, 2 marins et 1 femme - vigie ! Le bateau est à
balancier (Bangka ou Pumpboat) …
Me voila enfin sur ce genre de bateau mythique ! Ils
sont beaux, élancés !
Je connais bien ces bateaux – sur les photos –
J’ai déjà eu la grande chance de naviguer sur l’un d’eux
(beaucoup plus petit, mais très race, très élégant lui aussi) c’était en Indonésie
au nord de l’île de Java. Mais la c’était a la voile, avec une 20taine d’autres
voiliers … nous étions 3 a bord : Flora, le pécheur et moi.
Le pécheur a vite compris que je savais naviguer, il m’avait
laisse la barre – il était assis sur un balancier gardant l’écoute de voile a
la main. Malheureusement alourdi par notre présence, il ne m’avait pas été
possible de me placer en tète de flottille ! Quel souvenir !
Ici, à Donsol, c’est un peu pareil : le bateau est
beaucoup plus grand mais malheureusement il n’y a pas de voile ! enfin
bon, ne boudons pas notre bonheur !
J’ai vite l’impression que l’on ne verra aucun requin ce
matin … ces rendez-vous avec des géants des mers sont sans aucun doute impressionnant.
D’où la mise en place de ces visites est sérieusement encadrée par le ministère
du tourisme. Mais la haute saison est de Mars a Avril … nous n’y sommes pas
encore … avec de la chance …
Vers 13h. le vent se lève un peu, la mer se creuse la
houle est de 1 m.
En remontant contre le vent, le bateau tape. Le barreur
ralenti le bateau quand une vague arrive. Pour cela il tient dans une main une
ficelle qui est reliée à l’accélérateur. Cela ne suffira pas. Tout d’un coup,
le capitaine fixe l’avant de son bateau. J’ai l’impression qu’il a vu un de ces
poissons que nous recherchons depuis maintenant presque 2 heures. Panique la
fille se précipite sur les gilets de sauvetage, nous les distribue a la volée.
Je m’aperçois que l’eau envahit les cales. En moins d’une minute le bateau va
couler. Heureusement nous avons tous eu le temps mettre le gilet. Heureusement
le bateau se maintient sous l’eau. Heureusement nous ne sommes pas seuls, sans
doute 10 minutes après ce naufrage, un autre bateau vient nous secourir.
Ce qui me permet de
« mettre au point mon vocabulaire anglais » : raft ;
wreck ; castaway.
(Évidemment aussitôt
connu, aussitôt oublié ….. ah les langues !)
Nous ne sommes pas loin du port. 10 minutes après nous voila
arrivés sur le quai. Helen est toute retournée. Elle avait hésitée à venir …
elle est contente de ne pas s’être aventurée !
J’avais fait attention de ne rien prendre ni mon
portefeuille, ni mes lunettes. Mais un rechange. Le rechange n’a pas été sauf !
Cela va précipiter note retour à Legazpi.
Le « volcan-parfait » est la qui domine la
ville ! Plutôt impressionnant !
Repas léger et visite de 2 endroits :
- Cagsawa Ruins Park : L'église
baroque de Cagsawa a été construite après 1724 par des moines franciscains sous
Fray Francisco Blanco dans la petite ville de Cagsawa - en ruine suite a
l'éruption du Mayon en 1814. Elle a remplace une ancienne église
construite en 1636 qui avait été brûlé par des pirates hollandais.
Cette église a donc été construite 1 siècle après l’arrivée
de Magellan.
L’ordre des franciscains existant déjà depuis 4 siècles …
Je n’arrive pas bien a comprendre ces moines franciscains
qui partaient à l’aventure sur ces mers … pour convertir ces populations
indigènes .. Il faut une sacré motivation pour faire cela
… les philippines c’est tout de même très loin de l’Espagne ..
Rappel :
Fernand de Magellan, explorateur portugais voyageant
pour le compte de l'Espagne,
est le premier Européen à arriver aux Philippines, le 16 mars 1521.
L'Ordre
des frères mineurs appelés Franciscains,
est un ordre religieux catholique né de François
d'Assise en 1210. À l'imitation du Christ, les membres tentent
de vivre une vie de grande pauvreté et simplicité évangélique.
En 1212 il accueille Claire Offreduccio parmi les siens
et fonde avec elle l'Ordre des pauvres dames appelées plus tard 'sœurs
Clarisses'.
Rapidement, l'ordre franciscain tel que
l'avait conçu François est dépassé par son succès et s'organise contre les vœux
du fondateur, si bien qu’en en 1220 il François démissionne (son
humilité le fait rejeter le principe même du pouvoir, il emploie à cette
occasion le terme resignare et
non renuntiare, la
« renonciation » répondant à des critères précis selon le droit
canon).
Il souhaite donc plutôt d'une
organisation de pure religiosité sans contrainte institutionnelle, homologable
en Inde à celle des sâdhus, ascètes itinérants
ou vagabonds sacrés hindous qui sont les supérieurs hiérarchiques
des brahmanes, telle que définit par les Lois de Manu.
- Ligñon Hill
Nature Park : A winding road takes visitors to the observation
station on top.
Retour à l’hôtel vers 18h, douche etc. … sommes rapidement
au lit. Surtout que demain lever a 3h.
Dimanche
2 février
Pourquoi se le ver si tôt ? En fait c’est assez simple
demain nous traversons pour aller dans l’île Île Burias. Il n’y a que 2 bateaux
par jour pour la traversée. Et ces 2 bateaux partent le matin. Donc il nous
faut être à 7h du matin dans le port !
Nous avons bien vu hier que vers 13h. le vent se lève donc
avec la houle, le beau s’est disloque !
Helen a pris RV avec un Jeppney, ce transport fait le tour
de la ville pour aller chercher tous ses clients et puis direction. Pio-Duran
Le Port est bien agréable. Comme hier petit-déjeuner et départ
a 7h.
J’évite soigneusement le poisson fume et le gras de porc …
mais David, lui aime beaucoup le poisson peu importe le moment de la journée et
le goût très fort !
Le bateau est beaucoup plus grand que celui d’hier sans
doute 50 personnes a bord et plusieurs tonnes de chargement. Alourdi, le bateau
touche le fond. L’équipage va déplacer vers l’arrière une centaine de kg de
fret et cela suffit pour flotter de nouveau et partir. A cette heure il fait fraîche,
la traversée est bien sympathique et va durer 2h30.
Aucun souci nous avons une mer d’huile !
Île Burias ; Port
Claveria.
A cet endroit, nous rendons visite dans 3 endroits
différents.
Au sud, au nord et encore plus au nord dans une autre île.
Comme pour les familles de notre 1er voyage,
Virlanie s’est d’abord occupe de leur logement :
A l’endroit de leur choix, un terrain a été acheté et une
maison 4x5 = 20m2 a été construite.
(Vous verrez la photo du type de maison construite un peu
plus loin).
ci-dessous la cuisine (qui est à l’extérieur)
Cette fois, Helen nous prévient que nous allons chacun avoir
notre moto, la route est en trop mauvais état. Négociations chacun a son
chauffeur. C’est parti pour le sud et la visite de la famille Aldea. En fait on
s’arrête vite … ? Helen a remarque que la maison de ses amis est ouverte. On
est reçu pour un café et même plus, on dormira ici ce soir !
Nous repartons environ 30 minutes de moto. Chacun sa moto
genre moto-cross (la route n’étant que sporadique …)
Pendant qu’Helen s’occupe de l’enfant parrainé par Virlanie,
nous nous promenons dans le village : visite de l’école, 2 chasseurs nous
invitent à boire « un tord boyaux » sans doute du vin de coco
distillé : je ne fais que tremper mes lèvres … Et nous regardons avec attention
leur fusil. C’est une fabrication locale. Le canon est un morceau de tuyau de
plomberie, une bouteille est placée dessous, un fil électrique relie la
bouteille a la détente.
Il semble que c’est un fusil à alcool. Un peu d’alcool est
verse dans la bouteille, la detente met le feu par le biais d’un piézo-électrique.
Des billes de plastiques qui obstruent le canon partent alors. Cela permet
d’abattre des oiseaux … semble-t-il.
A 16h nous rentrons, nos moto-drivers sont revenus !
C’est dimanche, je vais à la messe avec Helen. A la sortie
de la messe notre hôtesse s’attarde avec le curé qu’elle tient absolument a me présenter
… en fait elle l’invite à diner.
Le prête est venu avec son sacristain. Un jeune homme bien
vivant.
Le prêtre parle bien anglais, il profite de ses vacances
pour visiter les pays européens. Il est déjà allé à Lourdes. Cela me paraît
bizarre cette engouement pour Lourdes.
David a la bonne idée de se mettre à la guitare. Tout le
monde chante sa petite chanson ! bien sympa.
Lundi 3 février
2 heures de moto. Le choix était le suivant : repartir en bateau rejoindre le port au nord de l’île, ou y aller a moto. Hélène a préféré la moto.
Nous devions aller visiter l’école et l’hôpital. En fait on
ne visitera rien de ces 2 « piliers » d’une ville. Je le regrette plutôt.
Vous vous en souvenez, nous sommes dans une île … évidemment
aux philippines c’est « un peu banal ». L’insularité complique pas
mal la vie.
L’île a de l’électricité, mais seulement le soir. L’eau est
là aussi plutôt sacrée.
Arrivée au nord de l’île – nos 2 chauffeurs : pour
David et moi, finissent pas s’amuser en conduisant et se faire la course … il
est temps que l’on arrive, cela devient dangereux. En fait ils dépassent les
maisons de nos familles … la 3eme moto laisse Hélène et arrive mais après
plusieurs kilomètres à nous rattraper.
2 familles : Suader & Baguion.
Mme Suader est veuve. Elle a 2 enfants, mais ses enfants
sont étudiants dans l’île d’en face … le retour en province est donc a cause
aussi de ce veuvage bien difficile … en fait cette dame n’habite pas souvent
ici. Elle est proche de ses enfants et travaille à faire le ménage.
Mme Baguion a 6 enfants. Son mari est retourné – seul à
manille ou il peut gagner de l’argent. La maison construite par Virlanie a un
petit jardin. Et je m’étonne qu’il ne soit pas entretenu. En fait il n’y a pas
d’eau. Il semble que les puits soient à sec.
Déjeuner bien agréable, bien bon.
Après le déjeuner, corvée d’eau. J’en profite pour aller
visiter cet endroit.
Il est en contre bas de la maison, environ à 200m. Ce n’est
pas très loin, le dénivelé n’est pas trop important, mais tout de même c’est
bien une corvée lorsqu’il faut s’astreindre tous les jours a cette tache.
Avant d’arriver a la source, nous passons a cote d’un groupe
de 3 maisons, les cousins de Mme Baguion sont installes la. L’endroit est bien
sympathique, arbore, le jardin entretenu, 2 carabaos paissent.
Mme Baguio me dit que l’un des carabao est à elle…. Pour
m’amuser, je vais lui demander si je peux le monter … elle est tout à fait
d’accord … mais il semble que ces animaux puissent avoir de réactions soudaines
… elle ne lâchera pas la corde … enfin bon c rigolo !
La fontaine est un peu plus loin, c’est tout à fait
bucolique sauf que le lavoir est vide. Il ne faudrait pas beaucoup de travaux
pour le remettre en état de fonctionner.
Je suis un peu désolé de voir cela …
L’après-midi nous allons visiter l’école-secondaire (collège
& lycée pour nous) - aux Philippines, certains établissements s’appellent
LYCEUM.
Le
Lyceum (grec ancien : Λύκειον, "Lykeion") était un gymnase et avant un lieu de
rencontre du public dans un bosquet d'arbres dans Classical Athens. Le bosquet a été nommé en l'honneur de son patron
Apollo Lyceus ("Apollo comme un loup" ou "Apollo sous la forme
d'un loup". Les restes du Lycée ont
été découverts dans l'Athènes moderne en 1996 dans un parc derrière le
Parlement hellénique.
La fondation ne parraine qu’une seule élève dans ce village,
mais nous souhaitons tout de même nous présenter. Cette enfant est brillante,
mais très timide …
Les écoles en province sont construites toutes un peu sur le
même plan :
Un grand terrain sur lequel sont placées les classes
dessinant un U.
Cette école a sûrement plus de 1000 adolescents.
Notre arriver ne passe pas inaperçue … de tous cotes, (comme
dans la rue) nous sommes interpelles de manière sympathique par :
"Hey Joe !"
Nous nous dirigeons vers le bâtiment de direction :
c’est une grande pièce qui est aussi utilisé pour les professeurs.
La directrice est assise au bureau central. Elle nous accueille
avec plaisir … mais soudainement, elle se souvient qu’un journal (non
professionnel) est ouvert sur son bureau, gênée, elle le fait vite disparaître
, s’éclipse et demande a un collègue de répondre a nos questions …
Elle écoutera tout mais restera à l’ écart.
Évidemment, ils sont impressionnés que pour 1 élève
seulement, la fondation déplace :
L’assistante sociale, et le responsable des parrainages.
(Je rappelle que ce
n’est pas tout à fait vrai : effectivement Hélène est envoyée par Virlanie,
moi, j’ai fait la demande de me joindre à elle, mais les jours sont pris sur
mes vacances et je paye tout).
Nous parlons de la fondation.
Mais ce qui les rend assez admiratifs, c’est le programme de
retour en province. Ici aux
Philippines tout le monde connaît le bidonville de PAYATAS (voir mes pages précédentes)… et le fait de s’occuper des familles
qui étaient là-bas, leur proposer un retour en province, les accompagner, parrainer
la scolarité d’un enfant par famille, leur construire une maison, leur donner
un carabao ... tout cela provoque le
silence et l’écoute !
Petit à petit les enseignants se rapprochent, les questions fusent
… c’est bien sympa !
Notre enfant parrainée arrive, pour elle ce rendez-vous
devant le pôle de direction, beaucoup d’enseignants … c’est trop : sa timidité
excessive s’impose … elle est terrorisée.
Je m’approche, sa maman vient également, nous essayons de la
mettre a l’aise.
L’après-midi est bien avancé. Nous rentrons, petit tour au
carabao pour le changer de prairie. Et invitation des cousins de xxx à boire a
l’ombre le vin de cocotier.
Aucune femme ne boira (ce
qui me surprend, car dans les restaurants de gamme moyenne a Manille, les
Philippins viennent hommes et femmes, et les femmes fument et boivent de la bière
… je peux même dire que la consommation de bière est quelques fois assez
impressionnante (les bouteilles vides étant au pied de la table). Pourtant
ce vin n’est pas très fort en alcool.
Soir diner dans la maison puis David à la guitare.
Nous dormirons tous ensemble : David & moi sur le
lit (sans matelas) et les 2 familles sur une natte. C’est relativement simple,
chacun apporte son oreiller et s’allonge sur la natte.
Mardi
4 février
Petit déjeuner et c’est décidé, les 2 femmes se joignent a
nous profitant du voyage, mais surtout souhaitent retrouver leur copine de
Payatas – nous voila tous dans un Tricycle pour la ville de San Pascual (la
plus vieille église 1560).
Du fait de sa situation : le port est très bien protégé
naturellement et semble profond (un cargo est amarré), c’est une vieille ville.
Mais je n’arrive pas a en savoir davantage sur son histoire …
Visite de la police, du bureau de mairie ou Helen a eu
son premier emploi, une personne du bureau du Maire doit se joindre a nous pour
retrouver l’adjointe au Maire et nous mettre dans le bateau.
De nouveau, l’adjointe au Maire écoute avec attention
l’histoire de ces miséreux de Payatas dont la Fondation s’occupe. Accueil
sympathique.
La famille qui habite sur l’île a fait le voyage ce matin
pour venir nous accueillir.
Nouveau bateau et nous repartons pour 1 petite heure de
traversée pour île Iniwaran.
Le port de San Pascual est très bien abrité … très beau
paysage. IMPRESSIONANT !
La mer est bien calme.
Nous arrivons en fin de matinée. L’endroit paraît
idyllique :
Nous nous amarrons à la plage.
Vraiment que ces bateaux sont intelligemment fait :
Trimaran : impossible de chavirer + pas de tirant d’eau
+ très légers etc. …
Je pense que le marnage (différence entre la marée haute et
la marée base) est de l’ordre de 1m au maximum, sauf erreur de ma part, je crois
que cette valeur est un peu partout dans le monde.
Mais ce qui sort de l’ordinaire ici, c’est il n’y a pour
ainsi dire pas de vagues – la mer est plate, même en arrivant a la plage … cela
me surprend. Je pense que l’explication est l’existence d’un plateau
continental très grand : l’ensemble des 7000 îles reposant sur ce plateau.
Donc les vagues de l’océan Pacifique diminuent en arrivant
sur ce plateau … et quelque centaine de kms plus loin, la mer arrive calme sur
la cote.
Évidemment comme les Philippines couvrent une très grande
surface sur des latitudes variées, suivant les endroits, cela doit changer …
Par exemple régime des alizées a certains endroits – il me
semble toutes fois que pour le moment, aux endroits ou je suis allé, le régime
de vents est thermique (différence de température entre la terre et la mer).
A terre, nous sommes vite accueillis par « les
officiels ». En effet, en quittant une île, nous devons nous déclarer et
en arrivant de même.
Le bureau du port est bien simple, un homme habillé,
maquillé en femme nous fait remplir les papiers. Je l’ai déjà remarqué a
plusieurs endroits, les homosexuels masculins se déclarent ouvertement ils sont
tout a fait respectés – je pense qu’ici on les appelle bakla ; il
nous dit qu’il est un homme qui souhaite être une femme ! – par pudeur, je
ne prendrai pas de photo … pour moi c’est le 2eme endroit au monde ou j’ai vu
cela – le 1ere fois c’était aussi dans des îles a Tahiti ! (d’après ce que
j’ai lu, ici, il y a une différence entre le gay et le bakla)
Ici 2 familles ont bénéficiées du retour en province – donc
2 familles ont pu avoir une maison. Mais en ce moment, une seule n’est présente
dans sa maison.
Famille Arpon ?
L’autre n’est pas la : Arapoc ?
Déjeuner (évidemment du poisson avec du riz) mais ne
traînons pas car à 13h nous reprenons le bateau pour aller « sur une île
encore plus au nord) l’île de sombreros (réserve de tortues …)
Au Sénégal le Tiep bou dien (littéralement en
wolof riz au poisson), est le plat national
Ici c'est l’adobo le plat national
Il s'agit d'un mélange de viande de porc (ou de poulet,
poisson), marinée dans des épices, ensuite cuite dans du vinaigre, de l'ail, de
la graisse et de la sauce soja.
Lapu-lapu inihaw : c’est du poison grillé avec de la sauce
de soja et de l’ail
Il est 13h, direction le bateau et l’île de sombrero.
Environ 1 heure de navigation (au moteur). Mais nous rencontrons tout de même 3
bateaux a voile (voile latine). Il y a peu de vent ..
Lieu assez « paradisiaque » : Baignade. …
Île Sombrero qui appartient à un groupe de six
des îlots à l'extrémité ouest de l'île Burias couvrant San Pascual et Claveria
villes est l'une des trois grandes îles de la province de Masbate.
De retour sur la plage, mon téléphone sonne … je suis bien
surpris, nous sommes vraiment seuls sur cette île … comment les ondes
peuvent-elles arriver ici ? Curieux, je réponds : c’est Kathy !
Je pense que la connexion a fonctionné a cause du centre de
surveillance de réserve de tortues … en tout cas ce coup de téléphone est
vraiment surprenant !
Retour douche à coté du puits, nous sommes le
spectacle ! … diner, dodo … dur-dur de dormir… en effet, il n’y pas
d’elect5ricité, donc pas de ventilateur.. et depuis 2 mois, je ne dors qu’avec
cet objet !
Mercredi
5 février
Lever 3h
Retour 3h30 de nuit !
Traversée San-Pascual – Pascao.
Il doit être 7h du matin lorsque l’on arrive a Pascao.
Grace au téléphone portable, Helen essaye de contacter
Mickael : le fils de la famille qui nous a hébergé hier soir, il fait ses études
post-bac (ici on appelle cela collège ou universitaires) ici…. Il est un bon
élève, l’assistante sociale est fière de lui !
N’arrivant pas, nous allons dans un restaurant du port pour
le petit-déjeuner. Le voila !
Il a de la chance Mickael : il a reçu pour Noël un
virement de 220 Euros + ordinateur portable.
C’est Hélène qui lui a acheté ce dont il a besoin pour 220
euros !
Nous allons dans sa chambre d’étudiant (louée grâce aux
sponsors), ouvrons les cadeaux ! Photos que l’on enverra au parrain !
Le contrat que la fondation a avec les étudiants est plutôt
généreux, la fondation subventionne 4 points :
- la
scolarité (je ne sais pas encore précisément, mais il me semble que 90%
des universités sont payantes),
- les
livres,
- le
logement (chambre d’étudiant),
- le
trajet (pour aller a l’université – pour rentrer chez ses parents)
Les
études aux Philippines :
Il va falloir que je fasse une page concernant
les études aux Philippines – effectivement nous sponsorisons la scolarité
des enfants (et tout ce qui est autour des études)
Primaire, secondaire, universitaire
Ce que la fondation prend en charge …
Minibus pour Naga – Jeppney pour Pili …
Et nous voila dans une habitation qui groupe de 14 chambres
pour étudiants !
2 parmi les 14 sont des filles des familles visitées
auparavant.
Comme je suis content de voir que ces jeunes filles sont
« comme les autres » font des études « comme les
autres » ! Il est certain que sans VIRLANIE, ces jeunes filles
seraient à leur âge encore dans les bidonvilles mariées et mères de 2 enfants à
errer dans la rue.
Que c’est beau de les voir nous accueillir, heureuses,
rire !
Gentiment elles ont préparé notre déjeuner, la table est
mise, nous n’avons plus qu’a nous laisser servir ! Évidemment un pot
d’accueil – puis repas !
Petite anecdote qui m’est arrivée hier (donc 1
mois après cette semaine dans les îles) … Cela pour montrer que ce n’est pas
facile pour une enfant qui a vécu plusieurs années dans la rue de rejoindre une
maison de la fondation, se fondre dans les habitudes, la discipline imposée par
la vie a 20 (ou 30) enfants.
En rentrant du bureau des Visas à Manille,
proche de la maison Élisabeth, nous croisons une jeune fille. Elle n’attire pas
mon regard, pourtant j’ai passé toute la journée 2 jours auparavant dans sa
maison : j’étais là pour les aider à mettre en place le courrier et la
carte de Pâques que l’on va envoyer a leur parrain/marraine.
Jean-Pierre est avec moi, il la reconnait et
l’interpelle :
- Que
fais-tu dans la rue ? … viens, on te ramène à Élisabeth ?
La jeune fille vient du RAC (ai-je parlé du
RAC auparavant : http://www.virlanie.org/fr/what-we-do/program.aspx?id=3YT4%2bzAS7aTU6cqhgS98F5%2buHxxv6TvPTqURLnlXQRE%3d
) , elle est a Élisabeth depuis peu, et n’a
pas encore de sponsor n’est pas encore inscrite a l’école … la jeune fille
parle mal l’anglais … quelques mots seulement. Elle refuse de retourner dans la
maison …
Ce matin 7:15, je la rencontre, évidemment je
la reconnais … je devine qu’elle a passé la nuit dans la rue … alors, je lui pose
les mêmes questions :
- Bonjour,
comment-vas-tu ? que fais-tu ? Viens, je te ramène a Élisabeth …
Un peu même problème qu’hier, en plus du problème
de la langue bien réel, car je me rend compte qu’elle fait des efforts pour
chercher ses mots en anglais … il y a aussi chez les Philippins, un mélange de
timidité – honte cela s’appelle Hiya
…
A l’office, j’en parle a une assistante
Sociale, j’en parle a Nicole (qui va venir me rejoindre) .. Elle la croisera et
arrivera à la ramener à l’Office … je pense que cela va aller mieux pour elle …
en tout cas, c’est ce que je souhaite …
L’assistante sociale la met dans la maison «de
l’accueil » … c’est bien !
Évidemment Helen a demande les cartes qu’elles avaient préparées,
vérification de l’orthographe etc. … une carte doit être refaite. On attendra …
Une jeune fille doit refaire entièrement sa carte postale,
Helen se met d’accord avec elle afin qu’elle soit sur le trajet du bus qui nous
ramènera a Manille : elle pourra donc nous remettre cette carte !
Nous nous quittons. Minibus pour Buhi dans la maison
familiale d’Helen : soirée et diner de poissons (plus petits du monde).
Le soir nous faisons le tour de la ville à pied !
Hiya
: Librement traduit par «honte» par la plupart des
psychologues occidentaux, Hiya semble correspondre plutôt au « sens des convenances ».
Les Philippins sont très sensibles à l'affront
personnel. Ils essaient, autant que possible, éviter de se sentir " Hiya «,
une émotion douloureuse ou honte profonde résultant d'une réalisation de
n'avoir pas à la hauteur des normes de la société comme une violation des
normes sociales. C'est une sorte d’anxiété, une peur d'être exposé, sans
protection et non acceptée. Il s'agit d'une peur d'être rejetée par la société,
d'être soumis à ce qui signifierait l'humiliation de soi-même.
Les
études aux Philippines :
Il va falloir que je fasse une page concernant
les études aux Philippines – effectivement nous sponsorisons la scolarité
des enfants (et tout ce qui est autour des études)
Primaire, secondaire, universitaire
Ce que la fondation prend en charge …
Petite anecdote qui m’est arrivée hier (donc 1
mois après cette semaine dans les îles) … Cela pour montrer que ce n’est pas
facile pour une enfant qui a vécu plusieurs années dans la rue de rejoindre une
maison de la fondation, se fondre dans les habitudes, la discipline imposée par
la vie a 20 (ou 30) enfants.
En rentrant du bureau des Visas à Manille,
proche de la maison Élisabeth, nous croisons une jeune fille. Elle n’attire pas
mon regard, pourtant j’ai passé toute la journée 2 jours auparavant dans sa
maison : j’étais là pour les aider à mettre en place le courrier et la
carte de Pâques que l’on va envoyer a leur parrain/marraine.
Jean-Pierre est avec moi, il la reconnait et
l’interpelle :
- Que
fais-tu dans la rue ? … viens, on te ramène à Élisabeth ?
La jeune fille vient du RAC (ai-je parlé du
RAC auparavant : http://www.virlanie.org/fr/what-we-do/program.aspx?id=3YT4%2bzAS7aTU6cqhgS98F5%2buHxxv6TvPTqURLnlXQRE%3d
) , elle est a Élisabeth depuis peu, et n’a
pas encore de sponsor n’est pas encore inscrite a l’école … la jeune fille
parle mal l’anglais … quelques mots seulement. Elle refuse de retourner dans la
maison …
Ce matin 7:15, je la rencontre, évidemment je
la reconnais … je devine qu’elle a passé la nuit dans la rue … alors, je lui pose
les mêmes questions :
- Bonjour,
comment-vas-tu ? que fais-tu ? Viens, je te ramène a Élisabeth …
Un peu même problème qu’hier, en plus du problème
de la langue bien réel, car je me rend compte qu’elle fait des efforts pour
chercher ses mots en anglais … il y a aussi chez les Philippins, un mélange de
timidité – honte cela s’appelle Hiya
…
A l’office, j’en parle a une assistante
Sociale, j’en parle a Nicole (qui va venir me rejoindre) .. Elle la croisera et
arrivera à la ramener à l’Office … je pense que cela va aller mieux pour elle …
en tout cas, c’est ce que je souhaite …
L’assistante sociale la met dans la maison «de
l’accueil » … c’est bien !
Hiya
: Librement traduit par «honte» par la plupart des
psychologues occidentaux, Hiya semble correspondre plutôt au « sens des convenances ».
Les Philippins sont très sensibles à l'affront
personnel. Ils essaient, autant que possible, éviter de se sentir " Hiya «,
une émotion douloureuse ou honte profonde résultant d'une réalisation de
n'avoir pas à la hauteur des normes de la société comme une violation des
normes sociales. C'est une sorte d’anxiété, une peur d'être exposé, sans
protection et non acceptée. Il s'agit d'une peur d'être rejetée par la société,
d'être soumis à ce qui signifierait l'humiliation de soi-même.
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